Contexte
Le cinéma à l’heure du « renouveau du média » sonne parfois encore mal accordé ou hors du rythme – à nous d’inventer de nouveaux instruments, ou dispositifs, avec lesquels même les prétendues fausses notes puissent créer des gammes inédites.
WE ce n’est pas sur la nouveauté d’un outil, mais le fait qu’une séquence audiovisuelle peut renaître sans changer d’essence : simplement en changeant de place (dans uncontexte) ou de localisation (dans le temps). Autrement dit, il s’agit de tirer profit du potentiel de combinatoire d’une image par rapport à une autre : la mise en partition des variations (par voies digitales) avec le monde tel qu’on le connaît.
L’enjeu principal : pouvoir partager les séquences audiovisuelles (le fond) et le dispositif (la forme) avec un public non spécialisé, l’accès devant rester simple et immédiat malgré la complexité du concept et sa dimension technologique.
D’abord vient l’expérience, intuitive et ludique, puis le visionnement du résultat donne envie de replonger dans l’espace urbain pour de nouveaux parcoursinvitant ainsi le visiteur à renouveler son rapport à la ville et l’incitant, sans qu’il s’en aperçoive, à laisser parler son imagination, à créer son film « mental » et à devenir le temps d’une ballade l’auteur de son propre film. Le cinéma se trouve partout, il suffit d’écouter, de marcher, regarder et imaginer…
Au moment de visionner son film, le visiteur – devenu spectateur – comprend que la forme du film correspond à la forme et à la logique de son parcours. Ainsi, un visiteur qui a marché de manière chaotique et rapide va générer un film aux plans courts, à la discontinuité temporelle et / ou spatiale; toutefois, ce qui garantit le développement narratif est l’assurance d’une continuité thématique (ce dont «parle» l’image).
En résumé
WE ce n’est pas une retranscription de ce qu’a vu ou a pu voir le visiteur, ce n’est pas une visite touristique de la ville. C’est la proposition d’une vision décalée et sensorielle via une combinaison de points de vue artistiques et réfléchis d’un collectif de réalisateurs.
Le labyrinthe n’est pas devant, mais derrière nous: notre trace, parmi tant d’autres.